lillia baudo

"De la Corderie Royale au parvis de Notre-Dame"

Après un long apprentissage entre les études d'art graphique à l'âge de 17 ans à Montpellier et le Diplôme Nationale Supérieur d'Art mural de Versailles. Lillia Baudo, Compagnon fresquiste restaure les murs patrimoniaux et les monuments historiques, ou des créations personnelles à la Corderie Royale de Rochefort, la Poudrière et l'ancien consulat de France en Chine. Elle est parallèlement résidente et coprésidente jusqu'en 2022 au 6B.

Référencée par les Ateliers d'Art de France, elle intervient sur les décors de lieux prestigieux : les Thermes de Saujon, le centre d’art de Tucheng en Chine et le restaurant Jules Verne du deuxième étage de la Tour Eiffel.

Experte dans sa technique, elle intervient dès 2020 pour la restauration de la Samaritaine et actuellement sur le chantier de Notre-Dame de Paris.

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Lillia Baudo (1968) est née à Montpellier, silencieuse, le dessin était la seule expression qui lui suffisait pour se faire comprendre de son entourage et ne prononça aucun mot jusqu'à l'âge de quatre ans.D’origine latine par sa famille, elle partage son gout pour peintre du  Quattrocento. Elle a été introduite à ses maîtres Italiens : Giotto, Pietro della Francesca et Michel Ange et est devenu profondément touché par l’art.

 « Ma propre quête, celle de me laisser traverser par la présence d'une silhouette ou du regard  qui apparaît après ma séance de travail, depuis que je travaille avec la chaux avec la technique de la fresque, la magie de la lumière traverse les couches de pigments et me donnent le sentiment de n'être que le médium pictural. Je commence a comprendre que la maîtrise n'est rien sans présence et que même s'il me reste probablement beaucoup de chemin à parcourir, le simple fait d'être surprise du résultat est déjà un accomplissement. »

La fresque ancienne est la plus belle et durable de tous les arts plastiques . L’alchimie de la chaux commence à rayonner à son achèvement  et c’est au fil des ans que le processus chimique de la carbonisation continue dans la paroi, augmentant sans cesse l'unité visuelle et la luminosité de l'œuvre .

Une peinture « a fresco » nécessite une longue élaboration des enduits au préalable. L’exécution des pigments sur le mortier frais est de courte durée. Aucun retour en arrière n’est possible. Ces étapes laborieuses sont nécessaire dans à sa démarche artistique : «comme une surface que je tends à faire disparaître pour maintenir l’équilibre avec mon support, laissant à nu des parties de matière, dévoilant ainsi sa profondeur ».

Fresque - Corderie Royale de Rochefort (bâtiment du XVIIe siècle)